Davos, Suisse – 18 janvier 2017 – à l’occasion du 47ème forum économique mondial de Davos, IBJ a rassemblé des chefs de gouvernements, de l’industrie et des communautés religieuses du monde entier pour la signature historique de la Déclaration sur l’accès à la justice pour prévenir la torture, lors de la rencontre « De la crainte à l’espoir : Initiative sur la route vers la justice ».

La signature de la Déclaration a eu lieu dans la salle historique Grosse Stube de l’hôtel de ville de Davos, qui voit depuis le 16e siècle se réunir des dirigeants et prospérer la diplomatie. Cet évènement marque un renouvellement de l’engagement global pour la mise en œuvre de l’objectif de développement durable n° 16 des Nations unies Paix, Justice et Institutions efficaces.

Lors de l’évènement, les premiers signataires furent :

  • Révérende Karen I. Tse, Fondatrice et directrice d’International Bridges to Justice
  • Tarzisius Caviezel, Maire de Davos
  • Hilde Schwab, Présidente et co-fondatrice de la Fondation Schwab pour l’entreprenariat social
  • Ayatollah Dr Ahmad Iravani, Président du Centre d’études de l’Islam et du Moyen-Orient
  • Bani Dugal, Principal représentant de la communauté Baha’ie internationale auprès des Nations unies
  • Dr Olav Fykse Tveit, Secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises.
  • Anusha Rahman Ahmad Khan, Ministre pakistanaise des Technologies de l’information et des télécommunications
  • Shaykh Hamza Yusuf Hanson, Président de l’université Zaytuna
  • Nasereldin Haghamed, Président d’Islamic Relief Worldwide
  • Swami Agnivesh, Président émérite du Conseil mondial d’Arya Samaj
  • Ally Martina Clark, Fondation Guerrand-Hermès pour la paix

Contribuez à l’effort global pour faire avancer l’accès à la Justice en signant la Déclaration en ligne.

International Bridges to Justice adresse à la Fondation Guerrand-Hermès pour la paix ses plus chaleureux remerciements pour son soutien.

Photos par Irene Hell, de « Friends in Media e.V. »

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Tarzisius Caviezel, Maire de Davos — « La Grosse Stube de l’hôtel de ville de Davos date de 1564. J’espère que cette date et ce cadre historique insuffleront force et pouvoir d’influence  à votre travail pour la justice. Merci d’avoir choisi Davos et notre hôtel de ville pour la signature de la Déclaration sur l’accès à la justice pour prévenir la torture. »

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Hilde Schwab, Présidente et co-fondatrice de la Fondation Schwab pour l’entreprenariat social, membre du comité consultatif d’International Bridges to Justice — « Il y a trois valeurs communes que nous partageons tous : premièrement, le respect de la dignité de chaque individu et de la diversité de la race humaine ; deuxièmement, communauté plutôt qu’intérêt individuel ; troisièmement, être un gardien pour la prochaine génération, un gardien des valeurs intergénérationnelles. En particulier, IBJ est attaché à la première valeur – rendre aux personnes leur dignité. IBJ redonne aux personnes qui sont incarcérées leur dignité. C’est quelque chose auquel j’apporte mon soutien inconditionnel. J’ai vu qu’il y a beaucoup à faire, mais j’ai également vu beaucoup de passion et de compassion. Et c’est ce dont il y a besoin. »

Karen - Weds Davos

Révérende Karen I. Tse, Fondatrice et présidente d’International Bridges to Justice — « Aujourd’hui, nous sommes ensemble, venant de plusieurs régions du monde, afin de partager quelque chose de magnifique : apporter notre soutien aux défenseurs en tant que gardiens du rêve. IBJ a vu le jour avec des avocats œuvrant à apporter paix, justice et protection. Mais il existe un adage qui dit qu’il faut un village pour élever un enfant, et c’est ainsi que nous envisageons le travail d’IBJ. Ici, à Davos, c’est aussi un village. Chefs religieux, ministres chargés des technologies, maire, étudiants – vous vous êtes tous réunis pour concrétiser le rêve. Nous savons que si nous travaillons ensemble, si nous nous engageons, si nous agissons, c’est réalisable. Que mettre fin à la torture comme outil d’enquête judiciaire est possible. Cette déclaration est plus que la signature d’un bout de papier : c’est une déclaration d’engagement, notre engagement de placer le don que l’on possède, quel qu’il soit, dans un ensemble plus vaste. »

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Bani Dugal, Principal représentant de la communauté Baha’ie internationale auprès des Nations unies — « La communauté internationale a un rôle clé à jouer dans l’atténuation de la souffrance des gens ordinaires. Dans le futur, ce ne sera plus possible pour un petit groupe de décider du futur de l’humanité toute entière. Tout le monde, chaque groupe, chaque individu doit prendre possession de ce problème et agir selon ses moyens pour faire avancer la justice. »

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Jean Philbert Nsengimana, Ministre de la Jeunesse et des Technologies de l’Information et des Communications (TIC), Gouvernement du Rwanda — « Nombreux parmi vous connaissent le Rwanda comme le pays des milles collines et d’un million de sourires. Mais, vous savez aussi qu’il y a 22 ans de cela, ce pays fut réduit à feu et à sang. Le génocide a laissé des centaines de milliers de survivants qui avaient besoin de justice. Après le génocide, si nous n’avions pas fait de la dignité humaine une priorité, la torture aurait été utilisée comme le moyen le plus simple et économique pour obtenir des informations. Mais nous savons que s’il y a une chose qu’on ne peut obtenir avec la torture, c’est la vérité. Et si le Rwanda peut le faire, chaque pays dans le monde peut le faire. »

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Ayatollah Dr Ahmad Iravani, Président du Centre d’étude de l’Islam et du Moyen-Orient — « C’est un formidable travail que fait IBJ ; l’accès à la justice pour les personnes qui subissent la torture. Selon la loi islamique, le travail le plus important est de rendre justice et d’être équitable. Si vous vous appuyez sur les versets coraniques, il y a des dizaines de centaines de versets qui insistent sur l’importance de la justice. A chaque moment,  des millions de gens font face à l’injustice : prisonniers, sans-abris, ceux dont les besoins fondamentaux d’être humain ne sont pas satisfaits. La justice est au cœur de tout. Aussi, nous demandons à Dieu de remplir nos cœurs avec l’amour et le désir d’aider les êtres humains. »

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Rev. Dr Olav Fykse Tveit, Secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises — « La justice est un don, un don qui vient avec la vie. Peu importe où nous vivons, peu importe notre genre, notre orientation sexuelle, notre âge, notre communauté, notre race ou notre nation, nous avons tous reçu le don de justice, et la responsabilité de maintenir ce don pour tous. Nous sommes avec IBJ, avec ceux qui sont torturés et ceux qui risquent de subir la torture, en pensée et dans nos prières. »

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Anusha Rahman Ahmad Khan, Ministre pakistanaise des Technologies de l’information et des télécommunications — « Lorsque Karen m’a contactée la première fois, j’étais au Pakistan et la mission qu’elle décrivait était quelque chose qui, pensais-je, exigeait d’être faite. Ce qu’IBJ fait devrait être accessible dans tous les pays. Pourquoi devrions-nous le restreindre à certaines régions, sans atteindre les gens qui ont le plus besoin de l’aide d’IBJ ? Nous travaillerons avec IBJ au Pakistan. Nous travaillerons pour les filles, nous travaillerons pour les femmes, nous travaillerons pour ceux qui sont dans le besoin. Ensemble nous travaillerons pour tous ceux qui ont le plus besoin de notre aide. Si la justice est disponible pour chacun dans la société, une chose est sûre : la paix deviendra notre amie, hors la paix est ce que nous recherchons tous sur cette planète. »

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Shaykh Hamza Yusuf Hanson, Président de l’université de Zaytuna  — « La justice devrait toujours être comprise dans le contexte de la miséricorde. Il est donc important que nous cultivions chez nos jeunes le sens de la miséricorde et de la compassion. Aristote disait que les sociétés s’effondrent lorsque la philia diminue – philia désignant l’amour fraternel qui unit et rassemble les gens. La miséricorde et le maintien de la miséricorde sont quelque chose dont notre monde manque cruellement dans beaucoup de pays actuellement. Et lorsque des personnes torturent d’autres personnes, c’est parce qu’ils manquent de ce sentiment moral. C’est ainsi que nous nous rappelons que Dieu ordonne la justice, mais qu’il ordonne également la miséricorde. »

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Nasereldin Haghamed, Président d’Islamic Relief Worldwide — « Il ne peut y avoir de justice lorsque l’espace de la société civile se réduit. Nous vivons une époque difficile, alors que notre travail est remis en question ; alors que beaucoup de personnes, femmes, enfants, réfugiés subissent des violences et sont laissés pour compte. Mais en travaillant ensemble avec les autres religions, les autres organisations, nous pouvons apporter la paix à ces communautés. »

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Swami Agnivesh, Président émérite du Conseil mondial d’Arya Samaj — « Si nous ne pouvons pas défendre la justice pour les autres, nous ne pouvons attendre la justice pour nous-mêmes. Aussi, nous avons besoin de parler, ici et maintenant, parce que si nous ne le faisons pas, alors nous risquons nos propres vies. Dans notre propre intérêt, nous devrions tous nous unir pour dire d’une seule voix : plus de torture. Si nous le désirons vraiment, nous devons joindre nos mains et nos cœurs, et nous pouvons tous nous mobiliser. Et International Bridges to Justice devrait devenir le point de ralliement pour chacun de nous. Parce que sans justice il ne peut y avoir de paix, sans justice c’est une paix vide de sens, la paix des cimetières. Aussi, je vous appelle tous à défendre ensemble la justice. »

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Bhavani Khemka International Bridges to Justice Youth Initiative — « Je travaille avec IBJ depuis que je suis à l’école secondaire. J’ai organisé des veillées en faveur de la paix à mon école à Singapour et travaillé dans six différents endroits du Cambodge pour réaliser des vidéos sur ceux qui ont été injustement accusés de crime. Ce sont ces personnes qui ont été sauvées de la torture par les avocats d’IBJ, comme des milliers d’autres ont été sauvées à travers le monde. »

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Trevor Winstral, Die Schweizerische Alpine Mittelschule (SAMD) — « Dans le monde, je vois des problèmes qui semblent trop importants pour qu’on s’y attaque. Chacune des solutions proposées semble recéler d’insurmontables obstacles, que ce soit l’argent ou le pouvoir, ou quoi que ce soit d’autre. Le seul type de solution que je peux voir éventuellement fonctionner est une solution dans laquelle le problème est clairement défini, et qui fait appel aux valeurs humaines fondamentales. IBJ est une de ces solutions. Quand je vois l’obstacle insurmontable, IBJ voit la solution, IBJ voit l’espoir. »

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Les participants écoutent les conférenciers durant l’évènement.

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Conférenciers et participants se rassemblent après la signature de la Déclaration.

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Tsakhiagiin Elbegdorj, Président de la Mongolie, signe la Déclaration durant la rencontre annuelle du Forum économique mondial.

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Dr Ngozi Okonjo-Iweala, Présidente du Conseil d’administration de Gavi et ancienne ministre des Finances du Nigéria, apporte son soutien.