Ibrahima Sory DIALLO, GUINÉE CONAKRY  

“La sécurité doit appliquer convenablement la loi c’est à-dire suivant le code pénal pour ne pas infliger la torture et la détention illégale.”

Diallo Ibrahima est docteur en médecine, enseignant chercheur et ancien activiste et politicien. Il a maintenant dix ans d’expérience dans la gestion de projets de santé publique. Il est, de plus, chargé de former les stagiaires au service d’imagerie et d’exploration fonctionnelle de Donka. Aussi, il est le président et fondateur de l’ONG Jeunesse Responsable. Après avoir été lui-même victime de détention arbitraire et de violences policières, Ibrahima est aujourd’hui coordinateur national de Prisonniers Sans Frontières.

Le challenge

Diallo Ibrahima remarque qu’en Guinée Conakry, malgré les efforts fournis, la torture, la détention illégale et les procédures judiciaires trop longues persistent. Par ailleurs, le système de justice présente certaines lacunes comme la défaillance des procédures entre les instances judiciaires, la non application des lois, l’immixtion des personnalités politiques dans les décisions de justices et la corruption.  

Le projet : Conférence nationale entre les acteurs de défense des droits humains, la justice et la sécurité sur la torture et la détention illégale en république de Guinée Conakry

Son objectif global est de donner une vision innovante et une compréhension claire des différents aspects de la promotion et du respect des droits Humains afin d’enrayer la torture et la détention illégale en Guinée. Ibrahima apportera son soutien à 150 prisonniers dans la maison centrale de Conakry à quatre niveaux : Alimentation, Santé et Hygiène, Assistance Juridique et la Réinsertion.

Il va pour se faire, accompagner les détenus dans leur recherche au droit à un procès juste et équitable et dans des délais raisonnables et légaux. Pousser et développer l’application du nouveau Code de Procédure Pénale pour désengorger les prisons. Renforcer l’action des acteurs de défenses des droits Humains dans le milieu carcéral et dans la vie courante. Pour cela il va mettre en place une conférence national entre les acteurs de défense des droits humains, la justice et la sécurité sur la torture et la détention illégale. Évaluer individuellement et précisément les cas de 1700 prisonniers pour vérifier qu’ils aient accès à un procès juste et équitable.