Wminpiou Gontran WALÈ SOMÉ,  BURKINA FASO

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Wminpiou Gontran Wale Some, Burkina Faso

Plus une société́ connaîtra de modes de résolution de conflits, moins elle aura besoin de recourir à la violence d’un système rétributif.

Mr Wminpiou Gontran Walè Somé est diplômé en droit économique, social et culturel du Collège Universitaire Henry Dunant de Genève, il a obtenu un certificat en droit international pénal ainsi qu’un diplôme de la magistrature à l’Ecole Nationale d’Administration et de magistrature.  Il a de plus participé à de nombreuses formations sur les droits de l’homme et droits internationaux.  Il est aujourd’hui membre représentant de la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso au Conseil de gestion du fonds d’assistance judiciaire du Ministère de la Justice du Burkina Faso, il est juge au siège au Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso ainsi qu’enseignant à l’université de Bobo-Dioulasso.

Le challenge/ le problème

Certains des défis centraux qu’a identifiés Gontran sont: l’application limitée des normes existantes, l’inefficacité des politiques pénitentiaires et les insuffisances des conditions matérielles comme étant les grands fléaux des prisons ne permettant pas de respecter la dignité humaine.

Le projet : Joining by Justice  

Le but du projet Joining by Justice est de replacer la médiation comme base de discussion dès l’arrestation et comme outil de résolution des conflits, ce qui permettrait de prévenir et d’éviter les abus, tortures et violences.

Il place les enquêteurs dans un changement de perspective qui part du principe que le crime est d’abord une offense à une personne (la victime) et au tissu social de la communauté avant d’être une transgression à la loi pénale.

Les résultats attendus sont le changement de perspective de la part des officiers de police. Ces derniers doivent apprendre qu’une personne ayant commis un délit ne restera pas un délinquant toute sa vie. Cela évitera la stigmatisation et garantira une meilleure re socialisation. Par ailleurs, mettant au cœur du système pénal des valeurs telles que la reconstruction de la victime, les excuses et l’amendement de l’auteur, la justice réparatrice et la médiation pénale préviennent également la récidive.

Le projet pilote proposé par Gontran au centre correctionnel de Diébougou porte sur quatre dimensions: la victime, le délinquant, le lien entre victime et le délinquant et enfin la communauté. Les ateliers de formation sur la réparation de la justice et la médiation réparatrice, combinés à la représentation juridique de 100 détenus et des campagnes d’éducation juridique pour 150 détenus, visent à empêcher la torture et à modifier l’attitude des agents de police en les obligeant à agir conformément à la loi et à la dignité humaine.

Photo Wole Some

Walè Some avec son équipe de projet.