Gabriela Eugenia Vazquez

2011 JusticeMakers Lauréat, Argentine

Gabriela Eugenia VasquezMme Vázquez est avocate et pratique en Argentine depuis 1991.  Elle a porté sa carrière sur les questions de droits de l’homme entourant le VIH/sida et les enfants. Elle est actuellement la conseillère juridique au ministère des droits de l’homme et du développement Social où elle travaille à promouvoir et à aborder les questions entourant le droit à la santé et la prévention du VIH/sida, mais aussi  la question des jeunes dans le système de justice pénale. Mme Vázquez a également était avocate au sein du Bureau d’enfant GCBA CNNyA depuis 1999 . Elle travaille actuellement sur des projets tels que la formation sur les droits des enfants et des adolescents ainsi que les droits des enfants et des jeunes. En outre, elle a été activement impliquée dans la prévention du VIH/sida en organisant des ateliers sur la prévention du VIH/sida. Grâce à son travail, Mme Vázquez a été exposé à la question croissante du VIH/sida dans la population carcérale d’Argentine.

Dans la province de Buenos Aires, environ 25 000 personnes sont confinées dans 21 diverses unités de prison. De ces 25 000 personnes, de 6 à 25 % sont infectés par le VIH/sida.  Le système pénitentiaire en Argentine s’adresse à des groupes vulnérables, en particulier contre les personnes démunies et exclues des jeunes qui ont commis des crimes contre les biens. Ces personnes ont un taux de prévalence très élevés d’infection au VIH, car la transmission se fait facilement dans un environnement où les jeunes ne se voient donnés que très peu d’attention par les responsables de la prison.

Outre le problème systématique du VIH/sida dans le système pénitentiaire argentin, il y a aussi des préoccupations internationales concernant le traitement des prisonniers détenus en garde à vue. Rapports de l’Argentine ont démontré que les mauvais traitements des prisonniers se produit à travers le pays, mais est particulièrement grave dans la province de Buenos Aires, qui se trouve également correspondre aux taux élevés d’infection du VIH/sida. En outre, des préoccupations récentes ont vu le jour quant aux politiques de gestion de la prison en Argentine par des acteurs dans le système de justice pénale. Pour tenter de répondre aux préoccupations de la société sur la sécurité dans les prisons du pays, les responsables de la prison locale ont réagi en durcissant les peines et en punissant les prisonniers plus sévèrement, et ceux, en violation de leurs droits constitutionnels.

Le problème

Près d’un quart des prisonniers détenus dans la province de Buenos Aires sont infectés par le VIH/sida. L’épidémie continue de se propager dans l’ensemble de la population carcérale. Les groupes vulnérables sont les plus visés,  comme les jeunes démunis et exclus. Ces derniers continuent à manquer de ressources appropriées et soutien pour réduire les taux de transmission,  et pour pouvoir contrôle l’épidémie et mener une vie plus saine. Les responsables de la prison n’ont pas les ressources ou la formation nécessaire pour aider les jeunes de la prison à réduire le taux de transmission du VIH/sida. En outre, les trois niveaux d’autorité au sein du système pénitentiaire – la direction de la santé, qui est responsable pour le traitement et le soin des prisonniers, la direction de la sécurité, qui est responsable du maintien de la sécurité des prisonniers et la branche administrative, qui est responsable des processus administratifs et juridiques des détenus – n’ont pas une communication ouverte et transparente concernant la santé et le bien-être des détenus. En conséquence, les détenus ne reçoivent pas le type de soins et de soutien nécessaires pour maîtriser l’épidémie de VIH/sida.

L’Innovation

Mme Vázquez envisage d’utiliser sa bourse de JusticeMakers pour promouvoir le droit à la santé et de prévenir la transmission du VIH/sida dans le système carcéral Argentin. Pour atteindre cet objectif, Mme Vázquez implémentera et renforcera  des espaces préventifs entre les individus dans la même zone de confinement, engagera des professionnels de sécurité et une unité de travail dans la prévention du VIH/sida et renforcera l’unité de counseling en coordonnant les différents acteurs dans le système de justice pénale. En outre, les séances de consultations offriront des conseils et fourniront des brochures et préservatifs aux détenus, à des moments précis et généralement tout au long de la prison. Mme Vázquez organisera aussi un atelier pour la sécurité personnelle où elle abordera les questions relatives aux droits de l’homme,  la transmission du VIH/sida, la  sexualité, la communication et les stratégies de prévention. En outre, elle créera également une commission entre les promoteurs de la santé interne, les membres de l’équipe technique et le personnel de sécurité pour planifier et mettre en œuvre la prévention du VIH/sida dans les prisons. Grâce à ces travaux, Mme Vázquez espère sensiblement réduire la transmission du VIH/sida dans une des prisons d’Argentine, tout en éduquant simultanément les détenus et les responsables au sujet du VIH/sida et  des questions de santé générale en prison.