Franck Kamunga
2008 JusticeMakers Lauréat, République démocratique du Congo
En tant qu’avocat travaillant pour réparer le système de justice pénale en République démocratique du Congo après de nombreux conflits, Franck Kamunga a entendu de nombreux témoignages de femmes qui avaient été violées et maltraitées, parfois par ceux qui ont été chargés de leur protection–comme ce fut le cas des casques bleus des Nations Unies avéré avoir abusé sexuellement de mineurs en 2005. La situation précaire et le visage des femmes et des enfants en RDC a été diffusé dans le monde, mais très peu a été fait jusqu’à présent. Cependant, Franck a consacré une grande partie de son travail d’avocat luttant pour leur cause.
Franck a étudié le droit International Public et les Relations internationales à l’Université de Kinshasa et a obtenu sa maîtrise en démocratie, de la diversité, de développement et de la primauté du droit de l’Université de Cape Town. Il a étudié à la New School University à New York et a été visiting Fellow à l’Université Stanford.
En 1998, sa participation à l’organisation non gouvernementale, Femmes et Enfants verser les Droits de l’homme axée sur la fourniture d’un appui juridique et l’aide humanitaire aux familles qui ont été victimes de violences. Il continua à travailler dans le système pénal comme directeur général aux Droits Humains Sans frontières et comme conseiller juridique de la Commission électorale indépendante. Lors des dernières élections générales en 2006, il a collaboré avec la police pour lutter contre l’usage de la torture et les abus des femmes en fournissant des numéros de ligne d’assistance aux victimes où ils pouvaient recevoir des informations et les aider. Cela est une base pour son idée de projet JusticeMakers.
Il est actuellement coordinateur du Forum de la démocratie de l’Afrique, un réseau régional de plus de 400 organisations non gouvernementales, dédiés au travail pour la démocratie et les droits de l’homme.
Bien que la RDC est en pleine transition d’après-guerre et rampant avec des systèmes non contrôlés, Franck est convaincu que le système de justice pénale du pays fera des progrès importants dans les prochaines années et continue de faire des sacrifices personnels pour l’aider à y arriver. Malgré le stress de son travail – en particulier des souvenirs aigris, il aide et même dans les situations dangereuses– Franck persévère, ayant à l’esprit qu’aider les plus vulnérables de la société ouvre la voie à des collectivités plus sûres et plus pacifiques.
Le problème
La République démocratique du Congo souffre d’une police nationale corrompu et abusive dont la première réaction est d’arrêter et de détenir arbitrairement des personnes pendant des mois, sauf s’il reçoit, par ailleurs des pots de vin. Plusieurs policiers ont été recrutés, selon l’association ethnique et politique et n’ont pas les formations nécessaires pour travailler au seins de services judiciaires équitables. Les femmes sont plus fréquemment victimes de ce système corrompu et sont souvent maltraités et incapable de trouver de l’aide juridique.
L’Innovation
Tandis que Franck a diligemment préconisé pour les femmes en RDC par l’intermédiaire du système de justice, il a crée une manière plus systématique pour que les femmes demande de l’aide. Franck met en place une clinique d’aide juridique pour aider et militer pour les droits des femmes dans les postes de police à Kinshasa. À l’aide de données qu’il recueillera sur les brutalités policières et les infractions aux droits de l’homme contre les femmes, il publie une revue bimestrielle qui diffuse des cas d’abus et de la détention arbitraire qui finalement tiendra la police responsables de leurs actes. Il mettra également en place un service de messagerie qui relie les avocats pro bono aux victimes dès qu’ils sont arrêtés afin de prévenir la torture et la détention arbitraire.