Keo Dara en compagnie de Sim Dalis, avocat d’IBJ

Keo Dara en compagnie de Sim Dalis, avocat d’IBJ

Keo Dara vit dans un petit village de la province de Takeo, au sud-ouest du Cambodge, avec sa femme et son fils de neuf ans. Il est apprécié dans sa communauté, étant à la fois le directeur et un professeur de l’école primaire locale.

Dara tient beaucoup à ses élèves et à leur bien-être. De ce fait, lorsqu’il découvrit que Sok Davuth, un homme de cinquante-cinq ans, avait essayé de vendre des stupéfiants à ses élèves, il alerta immédiatement les autorités. Malheureusement, il fallut de nombreuses dénonciations de Dara à la police pour que celle-ci agissent finalement contre Sok Davuth.

Le 1er juin 2015, la police arriva au domicile de Dara et lui demanda de venir au commissariat pour fournir des détails sur cette affaire. Heureux de rendre service, Dara suivit donc volontiers la police au commissariat. Il pensait qu’il allait identifier Sok Davuth comme étant un trafiquant de drogue et fournir plus de preuves à la police. Au lieu de cela, il fut arrêté selon le chapitre X, section 6 de la loi cambodgienne sur le contrôle de drogue, en tant que complice de Davuth et donc accusé de trafic de drogue.

Bien que sous le coup de l’incrédulité face à cette accusation, Dara était confiant
quant à sa libération prochaine car il se savait innocent. Cependant, après cinq jours passés en garde à vue, sa confiance commença à faiblir lorsqu’il réalisa qu’il encourait jusqu’à cinq ans de prison. Très effrayé et bouleversé lorsque la police l’envoya en prison en attendant plus de nouvelles du procureur, Dara ne savait pas quoi faire et qui contacter. Il commença à perdre espoir dans la petite pièce où il se trouvait, avec quatre-vingt autres prisonniers. Heureusement, il avait vu l’une des affiches d’IBJ au palais de justice, expliquant comment prendre contact avec l’un de leurs avocats.

Dara appela le bureau d’IBJ et Mr Ly Kosal, l’avocat d’IBJ travaillant dans la province de Takeo, accepta de prendre en charge le cas de Dara et commença à préparer sa défense. Dara était soulagé et espérait que la représentation fournie par IBJ conduirait à l’abandon des charges et qu’il pourrait ainsi rentrer chez lui, auprès de sa femme, de son fils et de ses élèves.

En cinq jours, Kosal prépara des témoignages de dirigeants locaux démontrant le
comportement exemplaire de Dara au sein de la communauté et les présenta
comme preuve, aux côtés du fait que la police n’avait aucune preuve de la culpabilité de Dara. Après avoir entendu la défense bien préparée de Kosal, le procureur décida d’abandonner toutes les charges et Dara fut libéré de prison.

Dara est reconnaissant envers IBJ pour sa volonté de l’aider et l’issue favorable
de son intervention. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. Nombre de cambodgiens font face à de nombreux mois de détention provisoire pour des charges aussi faibles que celles portées contre Dara, du fait d’un manque de représentation juridique. IBJ continue de se focaliser sur l’importance d’atteindre les accusés aussi rapidement que possible afin de réduire la surpopulation carcérale, accélérer le traitement des affaires qui congestionnent le système judiciaire et rendre les individus innocents à leurs
familles, leurs amis et à la communauté.

Les noms ont été modifiés dans le cadre de cette histoire. Le client ainsi que sa famille ont consenti à ce que leur histoire soit partagée.